Considérée par beaucoup comme la meilleure Coupe du monde féminine de l’histoire, l’édition française du Mondial laissera sa marque pour de nombreuses raisons.
10- Des parades en série
Dire que certaines personnes pensent qu’il faudrait mettre des buts plus petits pour les rencontres de football féminin. Cette Coupe du monde leur a donné tort. Le football féminin dispose même maintenant d’une liste d’arguments :
– Les interminables et improbables parades de la Chilienne Christiane Endler contre les Etats-Unis.
– Vanina Correa (Argentine) qui arrête d’un geste parfait et déterminé un penalty de l’Angleterre. Pareil pour la sauveuse Hedvig Lindahl (Suède) en 8ème de finale face au Canada.
– Les exploits en série de Sari Van Veenendaal, meilleure gardienne du Mondial, pendant toute la compétition, mais surtout pendant les 60 premières minutes de la finale contre les Etats-Unis. C’est la seule à avoir réussi à repousser les attaques américaines pendant plus qu’un quart d’heure.
– Mais surtout l’arrêt qui restera le plus dans les mémoires : la très critiquée gardienne de but américaine Alyssa Naeher a fait taire tous ceux qui doutaient d’elle en empêchant l’Anglaise Steph Houghton de convertir son penalty en demi-finale. L’exploit a eu lieu à 5 minutes de la fin du temps réglementaire, alors qu’un but anglais aurait envoyé les deux équipes en prolongations.
Cette Coupe du monde a été celle des attaquantes (en raison du nombre record de buts marqués, 146), mais aussi celle des gardiennes de but : à 4 reprises c’est l’une d’entre elles qui a été élue “joueuse du match”, à juste titre.
Revoir le top 10 des plus belles parades des phases de poules
9- Des premiers buts historiques
L’Afrique du Sud, la Jamaïque, l’Ecosse et le Chili participaient toutes à leur première édition de la Coupe du monde. Chacune de ces sélections a vu l’une de ses joueuses rentrer dans l’histoire en marquant le tout premier but du pays.
La meilleure buteuse de la Coupe d’Afrique des Nations, Thembi Kgatlana, a continué sa folle année avec les Banyana Banyana en ouvrant le score face à l’Espagne. La joie de ce premier but historique pour l’Afrique du Sud s’est arrêtée là, vu que la sélection s’est finalement inclinée 3-1.
Claire Emslie n’aurait pas pu choisir un meilleur match pour inscrire le premier but de l’histoire de l’Ecosse en Coupe du monde. La très talentueuse ailière de Manchester City a trouvé le fond des filets en seconde période face aux rivaux, l’Angleterre, rendant les 10 dernières minutes du match haletantes. Les Ecossaises auront d’ailleurs finalement marqué lors de chacun de leurs matchs, avec notamment 3 buts lors d’une rencontre improbable contre l’Argentine (lire plus bas).
Quant à la Jamaïque, elle a attendu son tout dernier match de poule pour inscrire son premier but. C’est Havana Solaun, entrée à la pause, qui est allée dribbler la gardienne Australienne pour réduire le score à 2-1 en début de première mi-temps (score final 4-1 pour l’Australie).
C’était la seconde participation de la Thaïlande qui avait déjà décroché une victoire en 2015 (3-2 contre la Côte d’Ivoire) et marqué plusieurs buts, mais le seul but de cette année était l’un des moments les plus marquants de la compétition. L’équipe venait de subir une impressionnante défaite de 13 buts face aux Etats-Unis et était en train de s’en prendre 5 face à la Suède. En toute fin de match, dans le temps additionnel, la capitaine emblématique de la sélection, Kanjana Sung-Ngoen a terminé une course folle dans la surface de réparation pour enchaîner avec une frappe parfaitement placée entre la gardienne et le premier poteau. Un but célébré de façon émouvante comme une véritable victoire par toute l’équipe et le banc de touche thaïlandais.
8- Des derniers matchs de poules à couper le souffle
Alors que dans le groupe C le Brésil venait d’ouvrir le score par le biais d’un penalty de Marta, Sam Kerr savait, au même moment, qu’une victoire 2-1 face à la Jamaïque ne serait pas suffisante pour assurer à l’Australie la deuxième place du groupe. La capitaine australienne venait déjà d’inscrire deux superbes buts de la tête. Mais l’abnégation de l’attaquante des Chicago Red Stars dans la surface adverse lui a permis d’en rajouter deux autres pour envoyer l’Australie en 8èmes et surtout éviter d’affronter la France. Elle est ainsi devenue la première Australienne à marquer 3 buts ou plus en un seul match de Coupe du monde (hommes et femmes confondus).
Le nom de Ajara Nchout restera à jamais dans les esprits camerounais. Non seulement sa réalisation est le résultat d’un travail individuel incroyable (parmi les meilleurs buts de la compétition), mais il est surtout arrivé dans le temps additionnel (90+5) du dernier match de poules, alors que le Cameroun se dirigeait vers la sortie. Revenue à 2-1 contre la Nouvelle-Zélande, les Lionnes Indomptables ont fini à la 3ème marche avec 3 points, et se sont qualifiées pour la toute première fois en 8ème de finale.
La dernière histoire folle des matchs de poules est celle de l’incroyable remontada de l’Argentine contre l’Ecosse. Le Parc des Princes ne s’attendait pas à vivre une rencontre aussi animée entre les deux “modestes” sélections. Le match a d’abord entièrement été dominé par Erin Cuthbert et les siennes, qui ont porté le score à 3-0 et filaient tout droit vers les 8èmes de finale pour leur première participation en Coupe du monde. Mais les 20 dernières minutes ont tout changé. L’Argentine est revenue à 3-2 avant que l’arbitre de la rencontre n’indique le point de penalty. La tentative a d’abord été arrêtée par la gardienne écossaise, avant de devoir être tiré à nouveau suite à l’intervention du VAR. La deuxième fois était la bonne pour Bonsegundo qui a permis à l’Argentine d’espérer se qualifier pour la suite, avec un total de deux points (qui sera finalement insuffisant pour passer), au terme de la remontada la plus impressionnante de cette Coupe du monde.
Relire le résumé complet de tous les derniers matchs de poules.
7- La rencontre folle entre l’Angleterre et le Cameroun
Les Camerounaises n’ont pas su contenir leur rage durant le premier 8ème de finale de leur histoire face à l’Angleterre. Elles venaient d’encaisser un but sur un coup franc tiré dans la surface de réparation signé Steph Houghton, suite à une passe en retrait captée à la main par la gardienne camerounaise. Conscientes de leur erreur d’inattention, elles se sont rapidement remises dans le match.
Mais ce qui a déclenché les folles minutes à venir est arrivé juste avant la pause. Les Lionnes Indomptables ont eu beaucoup de mal à digérer le but du 2-0. Signalée hors-jeu dans un premier temps par l’arbitre de touche, Ellen White, réceptionnant une superbe passe de Lucy Bronze dans le dos de la défense, ne l’était finalement pas après visionnage des images. Le but a alors été accordé, mais les Camerounaises ont argumenté pendant plusieurs minutes avec l’arbitre, refusant cette décision.
Le summum de leur frustration est ensuite arrivé en début de seconde période. Ajara Nchout pensait avoir réduit l’écart à 2-1. Le VAR en a décidé autrement : la passeuse décisive, Enganamouit, était bien hors-jeu. Les Camerounaises ont explosé, refusant de poursuivre la rencontre, alors que le ballon était en jeu et que les Anglaises, toujours aussi calmes, auraient pu marquer un autre but si elle avaient voulu profiter de la passivité adverse. En larmes, Nchout et ses coéquipières ont repris le match, pour encaisser quelques instants plus tard l’inévitable but du 3-0.
Au terme de la rencontre, le sélectionneur anglais Phil Neville s’est indigné face à l’attitude « immature » du Cameroun, et n’a pas hésité à les critiquer tout en saluant le sérieux et le calme de ses joueuses.
6- Le discours émouvant de la légende Marta après France-Brésil
“Il faut en vouloir plus que les autres. S’entraîner plus. S’occuper plus de soi-même. Être prête à jouer 90 minutes puis 30 de plus.” En pleurs à la fin du 8ème de finale perdu par sa sélection face à l’Équipe de France, l’attaquante brésilienne Marta a lancé un appel très émouvant.
“C’est ce que je demande aux filles aujourd’hui. Formiga n’est pas éternelle, Marta non plus, et Cristiane non plus. L’avenir du football féminin dépend de vous pour survivre. Alors pensez-y. Donnez lui encore plus de valeur. Pleurez au début pour pouvoir sourire à la fin.” En s’adressant à toutes les femmes pour les motiver à faire vivre le football féminin, Marta est dans la continuité de tout ce qu’elle a fait depuis le début du Mondial. En fait, depuis le début de sa carrière.
La légende, élue à plusieurs reprises meilleure joueuse du monde, a d’ailleurs disputé la compétition avec des chaussures spéciales, frappées du symbole “Equal” pour l’égalité hommes-femmes. Elle avait refusé de signer de contrat de sponsorship pour contester les inégalités salariales. Sa sélection et elle arrivaient d’ailleurs à tous les matchs avec cette même chanson dont les paroles disaient : “Alors comme ça le football n’est pas fait pour les femmes ? Je vous prouverai le contraire si vous me mettez un ballon dans les pieds.”
L’attaquante d’Orlando a d’ailleurs atteint le cap des 17 buts marqués en Coupe du monde, en devenant l’athlète la plus prolifique de l’histoire de la compétition, devançant les 16 réalisations de l’Allemand Miroslav Klose. Une belle marque à laisser pour celle qui disputait sûrement son tout dernier Mondial.
5- Les parcours inattendus de l’Italie et de la Suède
L’Italie et la Suède ont été les cauchemars des pronostiqueurs. Arrivée dans un groupe C extrêmement compétitif en compagnie du Brésil et de l’Australie (favorites pour occuper les deux premières places), la sélection italienne a terminé, contre toute attente, en tête du groupe. L’équipe n’avait plus disputée la moindre Coupe du monde en 20 ans. Elle est pourtant parvenue à se hisser jusqu’au stade des quarts de finale. Les Ragazze ont d’ailleurs suscité un réel engouement dans leur pays, où même le célèbre quotidien La Gazzetta dello Sport a fait d’elles les stars de leur Une. Poussées par l’excellente Barbara Bonansea et une Aurora Galli dans un rôle de super-sub, les Italiennes se sont finalement inclinées contre les finalistes néerlandaises en fin de seconde mi-temps aux portes des demi-finales, au terme d’un très beau parcours.
Plus au nord de l’Europe, ils étaient près de 30.000 à Goteborg lundi 8 juillet pour accueillir la Suède. Après sa victoire lors du match pour la troisième place (2-1 contre l’Angleterre), la sélection féminine était agréablement surprise de pouvoir célébrer sa médaille de bronze avec autant de supporters. Il faut dire que ce n’était pas les seules. La Suède a créé la sensation durant la compétition. Les médaillées d’argent des derniers Jeux Olympiques de Rio ont tout simplement déjoué pratiquement tous les pronostics pour aller se hisser à une troisième marche du podium où presque personne ne les attendait. Kosovare Asllani et les siennes ont commencé par éliminer le Canada en 8èmes, avant de s’attaquer à l’ogre allemand en quart de finale et finir par décrocher le bronze contre des Anglaises que nombreux (dont moi, je l’avoue) voyaient rentrer chez elles avec la coupe. La Suède confirme la tradition selon laquelle les 3èmes places sont souvent accordées aux équipes que l’on n’attend pas.
4- Les supporters néerlandais
“Hup Holland Hup” aurait pu être l’un des slogans de la Coupe du monde tellement il a été entendu. Les supporters des Oranjes, souvent qualifiés de “marée” ou “vague” tellement ils étaient nombreux, ont rempli les stades, suivant fidèlement la sélection féminine des Pays-Bas à chacune de ses rencontres. Depuis l’Euro qu’elles ont remporté chez elles il y a 2 ans, un réel engouement est né autour de Lieke Martens, Vivianne Miedema, Daniëlle van de Donk et compagnie. Il n’a fait que continuer de grandir encore plus cet été.
Les rues du Havre, de Reims, de Valenciennes par deux fois, ou même de Rennes, ont toutes été prises d’assaut par des foules vêtues d’orange à chaque fois que l’équipe y était présente. Les fans Oranje ont même établi leur camp de base au centre de Lyon dès la demi-finale, installant d’imposants drapeaux, pancartes et ballons juste en face de la Fan Zone de la Place Bellecour. L’énorme bus orange mythique aura fait pratiquement le tour de la France, menant en chansons la marche des fans jusqu’aux stades. Leurs chants sont d’ailleurs devenus cultes, tout comme leurs deux iconiques trompettistes à la tête des tribunes de supporters.
Symbole de leur incroyable état d’esprit, même après que les Néerlandaises ne se soient inclinées en finale (2-0) contre les championnes du monde américaines, les supporters ont continué pendant de longues minutes à faire la fête dans l’enceinte du Stade de Lyon, comme si leur équipe avait gagné.
3- La soit-disant “arrogance” des Américaines
L’attitude des Championnes du monde aura eu le don d’en agacer beaucoup. “Arrogantes” était l’adjectif qui revenait le plus pour qualifier une équipe qui avait fait le voyage avec, dans ses valises, un maillot qui arborait déjà 4 étoiles et qui était floqué “Champions 19”.
Les faits ont débuté dès leur entrée en lice, avec leur impressionnant 13-0 contre la modeste équipe de la Thaïlande. Les 7 joueuses ayant trouvé le fond des filets ont chacune célébré leur but comme si… elles avaient marqué en Coupe du monde. Ce qui semble normal d’autant plus que 4 d’entre elles y participaient pour la toute première fois. Mais cela n’a pas été vu de cet oeil de la part des médias et certains fans, ayant critiqué le manque de retenue et de classe des Etats-Unis.
Le deuxième épisode a ensuite eu lieu après le match USA-Chili (3-0), durant lequel Jill Ellis avait aligné la plupart de ses remplaçantes dans son 11 de départ. L’une d’entre elles, la défenseure Ali Krieger, a affirmé après la victoire que les Etats-Unis avaient “la meilleure et la deuxième meilleure équipe du monde”.
L’épisode trois vient d’une ancienne phrase de Megan Rapinoe, ressortie juste avant le quart de finale face à la France. “Non je n’irai pas à la p***** de Maison Blanche” avait-elle répondu avant la Coupe du monde à un journaliste qui lui demandait ce qu’elle ferait si le président Donald Trump invitait la sélection américaine “chez lui” en cas de victoire. Venant de quelqu’un qui ne chante pas l’hymne national pour protester contre certains choix racistes et homophobes de son administration, c’est la cerise sur le gâteau.
Le dernier acte a finalement été cette célébration d’Alex Morgan contre l’Angleterre en demi-finale. Critiquée pour son manque d’implication dans les buts marqués par les USA depuis son quintuplé contre la Thaïlande, l’attaquante d’Orlando a voulu répondre à ses détracteurs en faisant semblant de boire une tasse de thé, après son but de la victoire contre les Anglaises (2-1). C’était peut-être la goutte (de thé) de trop.
2- L’engouement populaire inédit
15 minutes seulement après l’ouverture de la billetterie officielle de la FIFA (plusieurs mois avant le début de la compétition), l’offre nommée “Pack Champions” regroupant tous les matchs à Lyon (les deux demi-finales et la finale) était déjà épuisée. A l’exception du triste Stade de Nice qui n’a pas attiré beaucoup de foules, la plupart des enceintes a rassemblé en moyenne plus de 20.000 fans, avec au total 1,16 millions de billets vendus d’après la FIFA. Quasiment aucun siège du Parc des Princes n’était vide lors du match d’ouverture, mais aussi lors des matchs USA-Chili et France-USA. Toutes les rencontres des Etats-Unis et de la France se sont aussi jouées à guichets fermés. Et pour la finale, le Stade de Lyon était tout simplement rempli au maximum : les écrans ont affiché “Full Attendance : 57,900”. Un record en France pour une rencontre de football féminin.
Celui que la FIFA a baptisé « Le Grand Match » aura aussi beaucoup fait parler de lui. L’attente et l’excitation avait débuté depuis des mois, au moment du tirage au sort, lorsque la probabilité d’un quart de finale France – Etats-Unis au Parc des Princes est devenue une réalité inévitable. Pour cette « finale avant la finale », certaines places affichaient un prix de plus de 10.000€ sur des sites de reventes de billets.
C’est surtout devant leurs télévisions que les fans ont été nombreux. Le 8ème de finale des Bleues face au Brésil a été l’événement le plus regardé à la télévision en 2019 pour l’instant en France (près de 12 millions de téléspectateurs, explosant le record précédent de 4,12 millions pour une rencontre de football féminin, Allemagne – France en 2015). Même résultat en Angleterre pour la demi-finale des Lionesses contre les USA (11,7 millions). Des records d’audiences ont aussi été battus au Brésil, aux Etats-Unis, en Allemagne et même en Chine. Près de 88% des Néerlandais ont également regardé la finale (5,48 millions), la plus grande audience TV depuis la demi-finale de la Coupe du monde masculine en 2014. Ce match a d’ailleurs rassemblé plus de 6 millions de personnes devant leur télévision en France, un dimanche après-midi, alors que les Bleues ne jouaient pas.
En résumé, d’après la FIFA, la Coupe du monde a été vue au total, et pour la première fois de l’histoire, par près d’un milliard de personnes.
1- Le VAR
Ce sera dur de penser à cette Coupe du monde sans avoir en tête l’image d’une arbitre centrale faisant un geste rectangulaire des doigts, ou posant sa main sur son oreillette. Cette technologie aura pimenté les rencontres encore plus que quiconque aurait pu le prévoir.
Le vidéo arbitrage a été l’acteur principal de plusieurs matchs. Parmi ses interventions les plus marquantes, on retrouve notamment le penalty manqué une première fois par Wendie Renard avant que Chimaka Nnadozie ne soit rappelée à l’ordre par le VAR car l’un de ses pieds n’était pas sur la ligne de but au moment de la frappe (France-Nigeria, 1-0). Plusieurs penalties dans la compétition ont dû être retirés pour la même raison, et dans chacun des cas, cette décision a avantagé la tireuse, jamais la gardienne. Comme lors de Jamaïque-Italie (0-5), ou à la dernière minute du match Ecosse-Argentine (3-3). Certains ont même commencé à se demander combien d’heures allait durer la première séance de tirs-au-but du Mondial si la règle continuait à être appliquée aussi sévèrement. Les critiques ont également commencé à fuser concernant l’usage excessif de cette technologie lorsque plusieurs buts ont été refusés pour hors-jeu déterminés au millimètre près, invisibles à l’oeil nu. L’exemple le plus frustrant est le but de l’égalisation d’Ellen White en demi-finale face aux Etats-Unis, signalé hors-jeu après coup par le VAR d’à peine quelques centimètres (voir l’image ci-dessous).
Le sifflet légendire, Pierluigi Collina, président de la commission des arbitres de la FIFA, est même monté à la barre pour défendre le VAR pendant la compétition, en argumentant sur le fait que “Si un but est marqué par un joueur en position de hors-jeu, peu importe qu’il le soit de 2 ou de 20 cm. Il est hors-jeu, et il n’y a pas de petit ou de grand hors-jeu. Pour les penalties, c’est la même chose.”
Les détracteurs de l’arbitrage vidéo garderont surtout le quart de finale France-USA en travers de la gorge. Alors que durant l’intégralité de la compétition la moindre faute ou main dans la surface de réparation était automatiquement signalée par le VAR, celle de Kelley O’Hara n’a même pas provoqué un murmure dans l’oreille de l’arbitre centrale. Sauveur pour certains, cauchemar pour d’autres, le VAR est fait pour diviser, et aura à jamais marqué cette Coupe du monde.

La vidéo de la FIFA des meilleurs moments de la Coupe du monde