Les Etats-Unis défendront comme prévu leur titre en finale face aux Pays-Bas, après avoir dominé une très belle équipe anglaise. Les Lionesses iront donc une nouvelle fois disputer le match pour la 3ème place, contre la surprise suédoise du dernier carré. Retour sur les demi-finales de la Coupe du monde.
Angleterre 1-2 Etats-Unis
Buts : Press, Morgan (Etats-Unis), White (Etats-Unis)
Au moment où Alex Morgan a soufflé ses 30 bougies, le souhait qu’elle a fait sur le coup n’était un secret pour personne : remporter le prochain match, dimanche et de voir les Etats-Unis devenir la première nation à soulever deux fois d’affilée la Coupe du monde. La capitaine de l’USWNT a d’ailleurs eu le droit au plus beau cadeau d’anniversaire face à l’Angleterre, en demi-finale dans un Parc OL qu’elle connaît bien. L’ancienne joueuse de Lyon a inscrit de la tête le but de la victoire en première mi-temps, répondant à celui de l’ouverture du score de Christen Press à la 10ème minute. Un but célébré à coup de « tasses de thés » (voir la photo en dessous), histoire de monter que ces Américaines savent être classes et calmes dans leurs célébrations, mais qui aura surtout alimenté encore plus les arguments de ceux qui voient cette équipes comme étant arrogante.
Face à une sélection impressionnante de talents et complète telle que l’Angleterre, les « Stars and Stripes » ont encore su imposer leur jeu très vite dans l’une des plus belles rencontres du Mondial. Même sans Megan Rapinoe. Son absence du 11 titulaire et de l’échauffement avait été une surprise réellement inattendue avant le début du match. De même pour la présence, à sa place de Christen Press, sans doute la joueuse la plus sous-cotée et sous-estimée de la planète. Ce choix gagnant de Jill Ellis (visiblement forcé par une légère blessure à la cuisse de la double buteuse face à la France), a porté ses fruits lors d’un match ou Press a mis plus Lucy Bronze en difficulté que Rapinoe n’aurait pu le faire. L’excellente latérale anglaise de l’Olympique Lyonnais n’a pas réitéré ses exploits du quart de finale pour aider son équipe à rattrapper le score. Les deux autres piliers des Lionesses, auteures d’une Coupe du monde parfaite, n’ont pas non plus vu la chance leur sourire ce soir : l’impressionnante Ellen White est allée égaliser à 1-1 en première mi-temps d’un but dont seule elle a le secret, mais s’est vu refuser son but du 2-2 sur hors-jeu. Pareil pour l’infatigable Steph Houghton, capitaine de la sélection anglaise, qui a tiré timidement un penalty, rattrapé par la gardienne américaine, qui aurait pu envoyer les deux équipes en prolongations à 4 minutes de la fin.
Beaucoup de gens voyaient les joueuses de Phil Neville faire tomber les imbattables Américaines et aller soulever la Coupe, mais elles n’auront le droit qu’à un dernier match de consolation. Comme il y a quatre ans. Vainqueures de justesse et dans la douleur (comme durant chacun de leurs matchs à élimination directe) les Etats-Unis iront elles, en finale. Comme il y a quatre ans.
Joueuse du match nommée par la FIFA : Alex Morgan
Véritable joueuse du match : Christen Press
Pays-Bas 1-0 Suède (a.p.)
But : Groenen
Ce dont on se doutait déjà depuis quelques matchs vient de se confirmer hier : Sari Van Veenendaal est sûrement la meilleure gardienne de ce Mondial. La Néerlandaise a été impériale. Sa seule autre rivale possible à ce titre (en dehors des prestations d’autres gardiennes en matchs de poules) était en face d’elle, à l’autre bout du terrain. Hedvig Lindahl tenait d’ailleurs une nouvelle « clean sheet » avant ce but providentiel, arrivé sur une frappe à ras de terre bien placée dans le petit filet signée Groenen (99ème).
Devant plus de 48.000 supporters vêtus d’orange et de jaune, les deux sélections ont livré une belle bataille avant de devoir se résigner à aller jusqu’aux prolongations. La détermination des Oranje aura finalement pris le dessus, malgré un effectif légèrement diminué. Lieke Martens a dû sortir à la mi-temps, toujours blessée à l’orteil, et de son coté Shanice Van De Sanden a débuté sur le banc de touche, ayant été moins convaincante que Beerensteyn durant les matchs à élimination directe. C’est cette détermination des Oranje qui les a donc envoyé vers la première finale en Coupe du monde de leur histoire en seulement deux participations. Cet exploit de la part de l’équipe outsider reflète l’explosion impressionnante de la sélection féminine en moins de quatre ans, dont le véritable tournant a été la victoire à l’Euro 2017, chez elle. Maintenant place à un dernier défi qui semble encore plus insurmontable que les autres. D’autant plus que Miedema et les siennes ont disputé 30 minutes de jeu supplémentaires dans leur demi-finale et auront un jour de repos de moins que les Etats-Unis avant leur grand rendez-vous.
Ce « malheur » n’est rien face à celui des Suédoises. Elles qui voulaient réitérer l’exploit des JO 2016 en allant battre les USA une nouvelle fois, devront finalement se contenter d’un match pour la médaille de bronze. Elles auront non pas un, mais deux jours de repos en moins que les Anglaises, et devront surtout se passer de leur pièce maîtresse Kosovare Asllani. La milieu de terrain suédoise, ancienne joueuse du PSG, a du être évacuée en toute fin de match sur civière et ne disputera sûrement pas la petite finale face à l’Angleterre samedi à Nice.
Joueuse du match nommée par la FIFA : Jackie Groenen
Véritable joueuse du match : Sari Van Veenendaal
Le parcours de la Suède en résumé :
Le tableau final :